La ruse du climat (suite )

La suite de ce billet

Partant de ces quelques principes de base, simples à définir, qui ne demandent pas des années d’études ou des diplômes extraordinaires, on pourrait encore entrevoir un futur devant nous. On sait que tout est fait pour imposer des fins, et des moyens pour ces fins. Les masses devant se soumettre, en redemandent, dépossédés de leurs moyens, exceptés ceux qu’on leur dicte, moyennant revenus. Le monde se plie au règne de l’argent, à son emprise sur nos volontés, et se bat pour cela. De même qu’il accepte les fins qu’on lui a suggéré.
Le monde croit à cela, aménage son existence en fonction de ça comme principe suprême, prêt à tous les combats et sacrifices. Comme des mercenaires payés pour aller occire les peuples voisins. Il n’y a jamais assez de puissance de feux, de force de vente pour s’imposer. Et réduire les autres. Cela fait des nations en guerre perpétuelle, et au sein de ces nations, des groupes incapables de réagir et s’accorder pour modifier les objectifs et les moyens imposés, dont on connaît les effets délétères sur les corps et sur les psychés affectés. Tout étant dicté verbalement.
Face à cette puissance nous semblons impuissants, les pouvoirs ne tenant nullement compte des souffrances des gens. Pire, ils établissent les « médecines », ce qui rend le monde dépendant de leurs savoirs, ignorant et apeuré. Évidemment il n’y a aucun domaine qui leur échappe, ils ont la main sur tout. Totalitarismes partout.
Sauf en ces lieux où nous résistons. En ces endroits là, il ne peut plus en principe y avoir hostilité entre les gens. Mais reconnaissances, écoutes, échanges. Pouvoirs qui reviennent. Possibilité de guérisons. Ouverture d’esprit, sans nécessité de formuler sa nature. Elle se présente dans sa simplicité. Non que tout le mal disparaisse par enchantement, mais que s’envisagent des biens possibles, des biens divers, et un peu d’espérance.
On sait que les choses en l’état sont atroces, et désolantes. Et on sait aussi qu’il y a des choses qui relèvent du miracle, du génie de la « création », de la « nature pure » à proprement dit. On sait que les atrocités sont le fait humain exclusivement.
Serions-nous condamnés à cette bestialité et à ce démoniaque qui nous élimine, la négation de ce que nous sommes ? Serions-nous « Négation » de l’être essentiel. Subtilité des phénomènes et de la dialectique. Les pouvoirs, les puissances dominantes sont celles qui par principe affirment l’autorité de leur être essentiel, qu’ils prétendent servir, et de fait asservissent le monde, le privent de leur être, de leur droit de vivre selon leur jugement.
Nous nous retrouvons dépouillés à l’extrême. Livrés dans une nudité originelle.
Voyez, il n’y a pas à la base que la question des énergies fossiles, ou prétendument renouvelables. Ni ces questions de climat, ou d’eaux de pluie. Il s’agit des âmes, et de leurs lumières, qui nous servent de guides. Image d’un phare lointain qui pénètre nos fragiles barques. ( Sémaphores).
Dans la mesure où nous reprenons possession de ces choses en nous-mêmes, la vie redevient possible. Et les questions relatives aux techniques, aux outils se résolvent plus facilement. Alors que l’inverse ne fonctionne pas. On ne peut pas commencer par la question des ressources, et de leurs toxicités. Ces toxiques sont là pour nous interpeller, nous alarmer, nous contraindre à penser et agir autrement. Envisager d’autres fins que celles qui nous sont dictées.

Comment dire autrement les mêmes choses ? dire qu’il nous faudrait revenir à des modes de vie plus simples et plus naturelles, des formes que nous avons déjà connu, et cultivé, sans se soumettre aux injonctions des puissants. Bref, ne plus tomber dans leur panneaux qui ne nous laissent aucune chance. Ce n’est pas surhumain.

Il y a de quoi faire

Quand on se penche sur la Nature, on est admiratif. Mais dans leur bêtise ou leur méchanceté incompréhensibles, les hommes n’ont songé qu’à conquérir, et convoiter les biens des autres, qui ont probablement pillé, ce qui nous laisse dans une boucle sans fin de misères et de vengeances, dont on ne sort pas. On en perd connaissance.

La ruse du climat

Ceux qui pensent diriger le monde avec leur ruse, et volonté de dominer sont les premiers trompés, s’ils prennent les gens pour des demeurés. On ne se fait guère d’illusions. Tôt ou tard les choses sont remises à leur place.
Ainsi en est-il de la question climatique à laquelle désormais le monde croit, comme étant la principale alarme. Ce qui escamote les autres problèmes autrement plus graves touchant toute la vie sur terre, et qui remettent en cause notre existence. Je veux parler de tous les poisons générés par les productions, par ces techniques, ces chimies et modifications génétiques, ces biologies perturbées, de même que les milieux naturels dévastés, océans, jungles, sols, airs, eaux, rayonnements ionisants, etc. Sans parler des générations sous emprise à qui l’on ne donne rien de bien comme nourriture pour leurs corps et pour leur esprit, et qui tombent dans la drogue, le sexe maladif, les fausses réponses relatives à l’existence, tout cela entraînant révolte et violence, manque flagrant de perspectives, et de libertés, suscitant peurs ou cynisme chez les jeunes gens, ou alors une soumission à l’argent, comme seule finalité de vivre, indifférent aux moyens.
Le climat est la minuscule partie émergée de la catastrophe, qui fut montée en masse critique unique urgente, que les décideurs allaient pouvoir régler avec des mesures imposées. Mais il n’en est rien, le système ainsi se conserve, et la machine peut continuer à plein régime, pourvoyeuse d’armes et de puissances, d’objets à consommer, et d’avoir un salaire et une retraite au bout. Là, tout irait parfaitement bien, tout serait en ordre, une humanité mise au pas. Et s’il y a des problèmes, cela ne peut être que de la faute des autres états, des puissances adverses, des peuples rétifs aux adaptations qu’impose le désordre climatique, rétifs aux transitions énergétiques, et ce critère – présenté comme absolu – des gaz à effet de serre, facteur de catastrophe planétaire.
Alors qu’en vérité ce n’est pas le fait majeur. Le fait majeur, est composé de tous les faits existentiels, et essentiels qui forment la conscience et la responsabilité de chacun d’entre nous dans ses actes, dans ses mots et ses pensées. Ce que nous sommes, dans notre être, et qui décide de notre existence. De cette part négative et de cette part positive qui cohabitent en chacun d’entre nous et qui nous dicte nos choix. Choix dont les répercutions sont obligatoires, dans un sens comme dans une autre. Une cause X ne peut pas produire le même effet qu’une cause Y. Un crime n’a pas les mêmes effets qu’une caresse. Non plus pour celui qui est cause. Il est responsable de son choix, qu’il devra assumer, et en recevoir les fruits.
Toutefois, les conditionnements initiés chez l’enfant fait que la responsabilité est moindre que chez ceux qui ont conditionné et fabriqué ces processus pour des finalités troubles. C’est diabolique, pernicieux.

C’est pour cela qu’il n’y a guère d’issue que de remettre sur pieds quelques vérités essentielles. Et que chacun partant de cela puisse faire ses choix. Toute la difficulté revient à énoncer et clarifier le vrai. De même indiquer la beauté, et le bon.

Voyez l’hypocrisie des pouvoirs, dès lors qu’il y a opposition aux productions dont on sait (et les gouvernements aussi) qu’ils génèrent des gaz à effets de serre. Ainsi il sont pris dans leur propre contradiction, pris à leur piège. ils veulent bien d’une COP, mais surtout ne rien changer. ( voyez les gardes à vue prononcées et contre qui )

P.S. s’il est entendu que le climat est déréglé, les facteurs pour rétablir l’équilibre, tels qu’on nous les présente sont loin d’être probants. Surtout si on sait que ceux qui en font la promotion sont des marchands de pétroles et des businessmen assez largement pourris et impliqués dans ces affaire de transitions, un enjeux de gros sous avant tout. et après eux le déluge.

je vous remets le lien de Nicolino , où l’on entend parler du gratin corrompu

Il le faut

Il est bien entendu que tout ce qui se produit dans le monde se passe d’abord en nous-mêmes, que nous en sommes les récepteurs et les analystes, que nous subissons les chocs intérieurement sans pouvoir agir ou inverser le flux négatif, la violence des puissances chaotiques. Dans ce pire éprouvé ou ressenti, par lequel nous passons, nous n’avons pas le choix. Soit nous passons vers le meilleur, soit nous succombons. Prenons-nous la mesure exacte de ce que cela implique ? Ici, il n’y a guère qu’une image qui me vient. Vous seriez dans la situation d’une mère perdant son enfant, et d’un père affligé du même remords. Inconsolables. L’image n’est pas non plus absolument exacte, puisqu’il s’agit de notre âme, séparée dans le pire. Nous serions séparés de nous-mêmes, en quelque sorte, sans possibilité de nous reconstituer, de reconstruire notre être, notre vie. Nous serions au paradis, mais celui-ci serait notre enfer par l’absence de nous à nous-mêmes. Scindés de façon définitive, et pratiquement morts face à notre mort. Nous n’aurions face à nous que de la mort, de même qu’en nous. Perspective atroce.
Ceux qui pérorent et affirment qu’il faut bien mourir, (s’)autorisent à tuer. Ils ne savent pas ce qu’ils disent, ni ce qu’ils font. Ils conduisent le monde vers le pire, sans – évidemment – offrir la moindre solution, avec leurs discours d’ignorance, et les actes qui en découlent.
Ceux qui ont ce sentiment d’urgence, c’est comme si le fil qui les relie à la vie n’était pas rompu. En ceux-ci donc, l’idée de dieu, la réalité de dieu s’exprime en eux. Mais ils peuvent être remplis d’un doute aussi atroce, de même qu’un sentiment d’impuissance face au mur du monde, ses lois inflexibles et ses tyrannies, ses guerres, et ses malheurs, ces perfectionnements techniques d’une machine à tuer la vie, et engendrer la mort.
C’est en ce sens qu’il s’agit de « magie noire ». Parée de beaux habits.
Comment faire pour retrouver la blanche ? Certains la prennent en poudre, et s’en grisent, accentuant le bal fatal.
Tous ces opium sur lesquels le monde se précipite, annoncent une désagrégation sournoise de notre humanité une, et des conflits absolument inévitables et sanglants dans cette déstructuration de notre « être ». On en perd à la fois la raison, et le cœur. On en perd aussi le langage, et les mots perdent leur sens. Dans cette folie, certains se replient dans le mutisme, ou les mutilations, ou le suicide. Parfois seuls ou en groupe. Et le plus fréquent dans une crispation sur un ennemi. Réel ou supposé. En somme tout ce qui se passe devient hostile.
C’est un monde sans pardon. À la rigueur on te pardonne si tu meurs, si tu vas tuer. Si tu sers cette machine, affligeante d’hypocrisie.
Si toi tu penses autrement, si tu veux vivre autrement on ne te cédera rien, tu n’auras droit qu’au soutien lointain de tes pères et de tes mères, soutenant ton âme.
Tu vois, ils sont à la fois en toi, et hors de toi. Et dans ces profondeurs respectives ils savent. ( dans un sens acceptable on peut dire qu’ils sont « ton » dieu, sans agir, l’acteur étant toi )
Et encore plus paradoxal, c’est toi qui les engendre, qui leur rend la vie, en étant vivant.

Partant de cette mise au point concernant cette dimension divine revenue, celle-ci résonne dans le monde à bas bruit. Dans ce sens, toi étant passé par le pire, tu vois petit à petit, lentement le monde se rendre vers le meilleur. J’avoue, c’est loin d’être absolument évident face aux horreurs actuelles.
Mais étant toi-même père ou mère, à la rigueur frère ou sœur, tu n’as pas d’autre issue que de soutenir à ton tour le monde. Il n’y a plus d’ennemi, dans ce sens là. Par ces signes, vous faites le constat d’un monde qui se sauve. Et qui sauve le monde.
Il le faut.

 

Il a fallu

Il a fallu que Dieu existât pour que se produise quelque chose qui émerge du chaos, comme un acte voulu, selon toute vraisemblance, selon l’impeccable précision du geste créateur. Ce ne fût pas n’importe quoi. Implacable logique.
Nous en provenons, en dépit de notre oubli. Nous fûmes séparés en deux, correspondant à une certaine nécessité, et de ce fait nous dûmes également quitter ce lieu confondu avec notre origine. Cela ne peut pas avoir été autrement. On peut nommer cela chute, mais cette chute, cette séparation de fait, n’est pas irrévocable. Nous avons ici les moyens de reconstituer cette unité intérieure ou mémorielle. Malgré tous nos soubresauts, nos défaillances et nos errements. Certes, mais cela ne put se faire tout seul, si nous n’avons pas étés désignés pour cela, désignés ou signés. Autrement dit dans ce jeu, et dieu sait qu’il est vaste, ouvert, ample, varié infiniment, nous pouvions soit nous relever soit retomber dans des situations encore pires et dramatiques.
De façon tangible, concrète, effective, sur terre, il n’y a pas de dieux, sauf des masques. Par delà ces interrogations et ces énigmes de la mort et des apparences, il n’y a à proprement dit dans la totalité vivante et présente sur terre, que du féminin et du masculin, comme deux pôles, deux énergies contraires et complémentaires, où circule le vivant. À la fois sous cet aspect de matière apparemment visible et sous cet autre d’esprit qui nous paraît invisible. Quoique ces deux aspects puissent être tous deux invisibles et visibles, ce qui dépend d’un autre facteur.
Ce troisième terme est obligé. Mais c’est lui qui décide. Et nous, dans un sens si nous lui obéissons, il devient nôtre, et si nous transgressons nous en perdons le sens. On pourrait y voir la ruse du serpent. Pendant que d’autres y verraient le saint esprit.
En d’autres termes, le mal qui nous tombe dessus, ne provient que de nos faiblesses et défauts, jusqu’à devenir diabolique à nos yeux. Et dans cette inversion du sens, nous faisons mal, nous le perpétrons. Comme dans une mauvaise chaîne. Dans laquelle nous sommes entièrement plongés sans certitude d’en sortir.
C’est pourquoi reconstituer cette unité originelle en nous et de nous-mêmes est un des premiers points. Ici il est question du désir, de l’amour, de la haine, de toutes ces choses qui nous traversent et opèrent à notre insu. Et puis il y a toute la littérature.
Nous ne manquons pas de ressources si nous voulons vraiment vivre, et voir. Ceci est fait pour nous métamorphoser. La suite des événements, nous avons le temps pour nous y rendre, mais il est plus urgent d’opérer en notre intérieur, ce qui ne manquera pas de peser sur les événements.
Évidemment, cette conscience là, n’est pas immédiate.

Inversement

Nous pourrions penser que tout est ici, donné. Non seulement le penser mais que cette pensée soit en adéquation avec notre vécu. Ainsi tout va « bien ». Nous n’aurions pas à chercher ailleurs de quoi vivre, de quoi nous réjouir ou simplement jouir du vivant, dans la mesure où c’est bien. Comme pour les peuples sans histoire. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont idiots ou passent à côté des choses essentielles. Au sein de ces existences modestes, la vie normale suit son cours, sans que rien ne déborde, ou cause des souffrances ou des besoins extravagants. Existence tranquille à laquelle nous aurions droit. De même que tous les plaisirs à notre portée, en nous tenant dans des limites légères. Peuple heureux en somme, peuple enfantin.
On sait que ce n’est pas ainsi pour le monde, la part négative est tellement forte dans la mort qu’elle inflige. Ce qui nous pousse à trouver des réponses et des adaptations compliquant tout.
C’est comme s’il y avait eu une « magie noire » à l’origine de ces conditions du monde, rendu dans cet état catastrophique. Difficile d’accuser les penseurs, les intellectuels, les artistes, ou les gens simplement sensibles et touchés par ce qu’ils constatent comme maux, de vouloir renverser le sinistre. Et que la vie reprenne ses droits.
Il a donc fallu chercher au-delà la cause des maux. Disons, au delà des apparences. Dans le caché. Au point où nous en sommes, nous ne trouverons rien de probant en allant voir qui a commencé à commettre les premiers crimes contre l’humanité. Ce ne seraient que des mythes.
Cependant ces mythes peuvent nous éclairer et aussi, nous tromper, si nous les prenons au pied de la lettre, sans en percevoir l’esprit.
Étonnant passage des sociétés simples à des sociétés compliquées, des groupes assez égalitaires à des mondes totalement déséquilibrés, qui s’enfoncent dans des violences et des ravages inouïs.
Si bien qu’il ne reste pas beaucoup d’endroit où nous pouvons nous sentir sereins et épargnés. Tout devenant toxique sur toute la terre empoisonnée. Ayant un futur plutôt sombre devant nous.

Résumons

Résumons si c’est possible. Initialement il ne peut y avoir que Dieu à produire l’événement. ( symbole des sept jours de la création )
Puis, il y eut le monde ( sans dieu, naturel, normal) où tout allait « bien ».
Puis le mal, sans pouvoir décider de sa provenance, mais auquel nous n’avons d’autre choix que de lutter pour survivre, et subir plus que nous le voulons.
Jusqu’à un totalitarisme du mal. Face auquel nous sommes complètement désarmés.
C’est pourquoi il ne peut y avoir que Dieu comme réponse à trouver : Savoir ce que Dieu veut dire. C’est à dire, ce lieu d’origine, cette unité d’être originelle, l’équilibre entre le mouvement et le repos, où nous nous sentons vivants, et conscients de la mort. Mort au sens de franchir les eaux du Styx. ( oubli, angoisse, effroi)
Une fois que ceci est entré dans notre caboche dure, nous avons notre part à accomplir, dans l’amour, dans les ténèbres, dans les souffrances inévitables, mais que nous devrions désormais connaître, et transcender.
De là, de ce qui s’opère mondialement, de ces petites métamorphoses individuelles courageuses, nous devrions voir refluer  les maux qui nous submergent.

La question du bien et du mal

C’est toujours là le point d’achoppement de tout de ce que nous vivons. Combien d’assassinats au nom d’un prétendu bien. Au nom d’un sorte de morale de clans, de tribus enfermés dans leurs jugements, leurs valeurs, qui se défendent des autres clans commettant également d’autres types de crimes, au nom de leurs prétendus biens. Tout ceci devient atroce. Personne ne pouvant lâcher ce qu’il croit comme bien, la mort emporte tout le monde.
C’est en vertu de cela qu’il faut savoir. Et que le savoir passe par la personne. Par la première personne singulière, et plurielle ensuite. Et non l’inverse.
Alors, méditant à propos d’existence, dans ces univers qui nous semblent inhabités, ou semble n’exister nulle personne singulière, mais que des fourmillements d’objets n’ayant aucune réalité absolue, n’ayant d’existence que le temps d’un songe éphémère inconsistant, un rêve en somme, dans ce cas, vivre ou mourir, être ou ne pas être, sont identiques. Le mal ayant même valeur que le bien, fondus dans une unité essentielle, et sans nous. Tout restant mystérieux à jamais. Nous retomberions toujours dans les profondeurs de ce grand mystère absorbant tout, biens comme maux. Par conséquent il n’y a plus rien, ni haut ni bas, fondu dans une unité essentielle inconnue. Univers absolument absurde. Tout ce qu’on pourrait en dire s’avère faux, insensé ou fou, notre existence serait sans intérêt.
On sait que ce n’est pas ainsi. On sait qu’on traverse les eaux qui nous conduisent sur l’autre rive, de même vers l’autre aimé, qui devient de fait précieux à nos yeux, comme nos yeux. Ou comme un cœur à notre cœur. On sait que le cœur se souvient. Que nos cellules se souviennent aussi, ayant en elles en leur cœur notre cœur, et la même identité. Ce qui revient à dire que notre corps entier se souvient de tout ce qui nous touche. Et de tout ce que nous lui donnons, comme nourritures et comme pensées. Il se souvient de ses blessures et de ses peurs. De même des lumières et des feux qui le traversent, l’animent, le fascinent et le passionnent, le transportent vers quelque chose de grand. Comme un homme arrivé au sommet d’une montagne voit l’horizon s’élargir, et élargit l’horizon des autres et de tous les êtres de la terre qui, de ce fait, grandit et étend son regard.
Passés par là, on rencontre une personne. Le vide disparaît. Et on ne redoute plus l’inconnu.

Tout ceci ne sert à rien si ce n’est pas vécu. Si ça reste lettre morte, ou comme des œuvres enfermées dans les musées, comme des signes dont nous percevrions pas le sens et l’importance.

Chemin

Sur le chemin
Il ouvre le chemin
Il devance le monde
Et se tient dans la vérité
Se maintient dans la vie
Il est la vérité et la vie
Le chemin
Il franchit le mur de la mort
Il ressuscite et ressuscite les morts
Ce qui sauve la terre
De son enfer
Où tombent les idoles

Ceci se passe
À l’heure des Pâques

Des cloches sonnent
Et nous rappellent

Résurrection

Je ne parle pas ici d’une histoire, mais d’un process.

Voici que parmi nous, un seul réussit l’exploit de vivre, de mourir et de ressusciter. Après avoir vécu, éprouvé, avoir vu et donné de sa vie, enseigné et montré la voie. Ouvrant dans ces épreuves ultimes, dans ces souffrances qui serait humainement insupportables, et passant ce mur du trépas.
Peu importe la nature du Christ. Les théologiens parlent pour ne rien dire. S’il fut Dieu, il est venu en Homme. Et homme qui revint vers Dieu. Mais ce retour est une épreuve de force même pour dieu, dans sa nature d’homme. Une épreuve de vérité, de foi, comme vous voulez.
Mais, en principe et en fait cette voie ouverte par « lui ». ne nous dispense pas du tout de la pratiquer à notre tour, de jours en jours, et de subir les mêmes épreuves de vérité. À la différence que nous les aurions reçues de la bouche de quelqu’un de chair sensible, ces vérités, alors que « lui » a dû les recevoir d’une autre façon, et personne pour lui tenir la main.

Nous, nous aurions terriblement douté, et serions probablement mort avant de passer le cap. Nous aurions avorté en quelque sorte, n’étant pas en mesure d’accomplir ces mêmes missions, d’ordre surhumain. Signées et voulues par les plus hautes instances, nettement au-dessus des institutions et des dogmes qui firent barrage. D’où ce sacrifice. Sacre i fils.

Pourquoi tout cela, et pourquoi « lui » ? Peut-être pour la raison qu’« elle » a donné son fils. Et en plus ne pourrait donner plus. Épreuve d’homme donc.

À raccorder à…

La mère a laissé un fils venir en ces mondes. Pour le rachat, pour des raisons secrètes ou connues des cieux, sachant les risques encourus, dans cette négativité du monde enfermé ne voulant rien entendre, ce qui est cause de souffrances inouïes pour les innocents, et ne peuvent en aucun cas passer, être pardonnées en l’état.

Il fallait que quelqu’un vienne. Pour « sauver » et redonner l’Amour. Sans quoi tout agonise. Ou pour que nous puissions simplement vivre sur cette terre sans être affligé de tous ces maux, dont nous ne savons plus comment faire pour nous en délivrer.

La suite, selon ce que vous voulez. Vivre, mourir et ressusciter, comme Lui.

Cela dans l’Œuf

Cette montagne

Nous rendons-nous compte de notre position si petite dans l’espace et aussi bien dans les temps, notre durée sur terre passant vite, de même les millénaires qui sont si peu face aux passés et futurs. Tous ces remuements semblent bien peu de choses, apparemment.
Se mesurer à l’univers ne donne rien, si nous ne trouvons pas notre place, ce que nous sommes en vérité dans tous ces tourbillons. C’est pourquoi les hommes ont l’imagination débordante. Et tant qu’à faire, imaginer juste et non des choses chimériques, des feux de paille. Dans ce sens imaginé, le moi dont chacun est en principe pourvu, reste énigmatique et ne cesse de progresser vers quelque moi supérieur plus profond se raccordant à l’autre moi, dans cette humanité censée être une, et ne pouvant à la réflexion n’être que cela pour pouvoir embrasser plus largement. Ce qui fait que quelque part nous ne mourons pas. Pour le moins, la mort n’a plus le même sens, la même définition.
*
Le but du jeu, le jeu même, est de retrouver le lieu où nous sommes, en passant par ces labyrinthes des expériences, des épreuves, par ces dédales de la pensée et de tout ce qui se présente, sachant qu’il n’en manque pas, du fil à retordre dans ce champ existentiel, que d’aucuns prennent comme illusion négative face aux cieux et à ses habitants.
Ces habitants sont Nous. Que cette lumière soit perçue intuitivement, subjective et intime.
Me direz-vous, à quoi cela sert pour notre vie terrestre ? Qu’est-ce que le fait de savoir ce qui est une forme d’éternité, la nôtre, et celle des autres, peut faire pour cette vie relative et éphémère, qu’on croit mortelle ?
Plus important qu’on croit. Ce regard porté, cette vision reçue détermine notre appréhension du vivant dans ses beaux vêtements. Même si tout ce qui apparaît est illusion, voile où se cache la Vie vraie, cette illusion, ce film est parlant, par ses couleurs, ses sons, ses formes, ses êtres multiples, ses montagnes. Parlant aussi par ses évènements, comme des soubresauts de poisson qui remue dans la barque, ses combats de Titan. Ce monde-ci n’est pas de tout repos.
Le repos éternel, vous n’en voudriez pas. Et pour cause, qu’y ferions-nous ? Comme si nous pouvions aspirer à ne rien voir, ou ne rien faire, n’éprouver nulle joie ou nulle peine, du côté de l’Olympe.
Ce royaume habité – par qui mon dieu ? – invisible aujourd’hui à nos yeux, inexistant, rêve de poètes ou de fous, peut-être pensée logique et raisonnée malgré cette impossible saisie, comme la permanence après l’orage, le ciel bleu revenu. Tout ceci en nous-mêmes.
Je reviens à la montagne. Face à elle, dès que vous la voyez, vous vous prosternez à ses pieds.
Cela nous fait grandir.

Mériter

Celui qui aime a du mérite. Il ne doit son amour qu’à l’Amour, et le rend à celui qui en manque. Que vaut un amour qu’on garderait pour soi ? Être aimé et ne pas aimer en retour, interrompre la chaîne ou le flux, faire semblant d’aimer et calculer les bénéfices, revient à s’enfermer avec sa mort dans la négation de l’Amour universel.

Quand le monde est fermé, celui qui aime a du mérite. Il sait qu’il ne sera pas aimé en retour, et même, devra subir la noirceur et la mort des hommes rendus à ces points extrêmes sans amour des mondes indifférents, des cercles clos. De cette haine qui apparaît dès lors qu’on réveille les morts, confrontés à l’obligation de vivre et d’accepter l’amour et le processus de la conscience conjointe.

L’amour est un miroir qui nous montre tel que nous sommes dans cette pauvreté. Et si nous sommes riches, ce n’est que d’avoir pris l’amour, de l’avoir fait vivre, et de semer. Il ne se perd pas dès lors qu’on le rend.

Il n’est pas faux de dire que l’amour est « matière ». Énergie au cœur de la matière visible, énergie créatrice d’harmonie. Et de résurrection des morts.
Si la terre vit encore, c’est par ceux qui firent vivre cet amour, et la lumière qu’il contient, qui fut diffusé parmi les hommes et rendu à la terre. Par la pensée, sans arrière pensée mauvaise, par les mots doux et les mots justes, par les actes bons et les actes courageux.

L’amour renaît par les vivants, et non par les morts.
Quand on meurt on rejoint son amour, l’amour qu’on a donné. Celui qui a donné de la mort, quelle vie l’attend, s’il ne se reprend pas, s’il ne fait nul effort pour se racheter. Dans cette idée là, nous avons tous nos parts faibles à racheter, nos défauts, nos lâchetés, nos masques, nos mesquines pensées, jalousies, envies, nos vices cachés. Sinon ne serions pas humains. Et nous serions ailleurs que sur cette terre.

Ici pour ce rachat de nos âmes perdues, il n’y a que ces miracles-ci : Un envoyé, ou dix mille possibles par qui passe l’amour et ses lumières, devant supporter ce monde mourant et le renverser avant qu’il ne meure et s’entre tue.

Vous me demanderez pourquoi sommes-nous sur terre si c’est pour la quitter un jour ? Sans doute faut-il songer à tout ce que nous avons appris au cours de cette existence, ce qui nous a transformé intimement. Cette vie intérieure ou cette mort intérieure qui nous habitait et que nous habitions, ce réel fantomatique comme informatique.
C’est pour cette raison que la barque est pleine. Suffisamment. Par conséquent, qu’il est inutile de jeter par dessus bord les hommes. Ou de croître encore plus.

Il est « utile » de passer de la mort à la vie. Sens de la Pâques. Et raison de sa fête.

Hier, en voiture je m’arrêtais pour ramasser un bidon tombé de ma remorque ( peu importe les circonstances) et vit une mésange morte sur le bas côté de la route. Que de cadavres laissons nous et que de déchets, avec nos œuvres qui se disent nécessaires.
Les œuvres de mort, non il ne faut pas.
De Noël comme une semence, à Pâques comme l’éclosion d’un œuf, tout cela est censé être vivant.
Toujours trop de mots. Jamais trop de mésanges.