Ça ne marche pas tout seul

Les civilisations, les cultures sont empreintes de spiritualités, sans lesquelles elles ne tiennent pas. Tout comme de vérités, ou de beautés, et de biens. Le monde des idées n’est pas satisfaisant, idéologies, idéalismes, les théories sont impuissantes sauf pour décrire le réel après coup, ou imposer un modèle, mais le réel est plus fort. Dans ce sens, le réel spirituel est un champ du réel, comme un champ d’actions. Il pèse sur le monde. Dans l’hypothèse où nous délaissons le monde de l’esprit, au profit du seul intellect, ou de la simple matérialité des phénomènes, il se crée une vacance, non sans risque. Il faut remplir ce vide, et nul ne sait ce qui peut advenir.
C’est l’occasion d’évoquer les conflits en cours. Et ce qui les provoque. Situation loin d’être éclaircie uniquement par des questions de pétroles, de gaz, de ressources, ou des questions d’argent.
Il y a autre chose, d’autres facteurs de ces divisions, en premier. Et qui selon toute vraisemblance oblige les hommes à lutter. Il y a le passé ou les méfaits du passé, mais cela peut s’effacer sans causer d’autres dommages.
Il y a des points cruciaux en jeu sur lesquels les hommes ne veulent ou ne peuvent céder. Ce n’est pas que sur les doctrines que les gens se déchirent. Au sein d’un même ensemble il peut y avoir conflit. Un même mot donne lieu à des points de vue différents, des malentendus, et aussi des accords.
Nous sommes « humains » face à une nécessité, un besoin vital de divinité à éclaircir. Ce besoin s’exprime sous de multiples formes, en raison de l’absence du divin, précisément. Ce savant qui prétendait pouvoir se passer de divin, le cherchait dans les vérités d’ordre scientifique. Cela relève de son esprit à lui. Tout comme les savants et docteurs repoussent sans cesse leurs enquêtes afin d’avoir entre leurs mains les vérités ultimes. Les raisons du vivant, des énergies, des données universelles, le savoir restituant des pouvoirs, ou une puissance équivalente à celle qui mit en œuvre les univers. On ne cherche pas à savoir pour rien.
Depuis que les hommes sont hommes, ils ont cherché sur toutes les voies possibles à s’approprier les secrets de la création. Soit pour les rendre au monde, soit pour leur profit. Avec comme donnée essentielle un mal qui demeure ancré dans le monde. Tout en sachant que nul n’est plus coupable ou responsable des phénomènes que ce « lui » qui décida de tout ça. Lui ou les choses en elles-mêmes. L’état ou l’essence des phénomènes, certains le définissant sous l’angle de la raison pure.
Mais si on analyse l’essence de la raison on ne peut que tomber sous celui de la « pensée », ou de la psyché, des souffles qui sont antérieurs aux nôtres. Et dont nous ignorons forcément les motifs.
Ceci n’est pas tout à fait exact. Il se peut qu’en l’humain se tienne du divin, de l’originel. Comme en osmose, ou par homothétie. La science reconnaît l’impeccabilité des calculs et des géométries, la précision inouïe de cette fabrication des choses, malgré l’impossibilité pour nous d’arriver à des conclusions définitives, des preuves absolues par nos sciences. Qui se divisent aussi en différentes écoles. Et font comme les religions, dont l’objet relève des objets dits spirituels. Alors qu’en fait ce ne sont que des objets langagiers et de sens. Mais aussi de possibles efficiences, d’actions sur les consciences paraissant comme des magies.
Tout ça donnant lieu dans les temps historiques à toute sorte de lutte pour dicter et imposer sa volonté, la mettre à l’épreuve du réel. Et on voit bien que le réel continue de résister. Nous en sommes toujours au même point.
En résumé, après ces mots désordonnés, cette dimension savante des spiritualités, et savante des matérialités, donne lieu à des chocs si elle reste humaine, si elle n’amène pas l’homme à ressentir son divin propre. Dans ce ressenti l’humain sait qu’il peut lui obéir. Avoir confiance. C’est comme si il était face à lui-même, un autre lui-même, et présent en tout autre. Sans fausseté, sans trahison possible. Dans ces conditions les maux commencent à se dissiper.
Cela, tout cela demande un apprentissage, des leçons, des transmissions, à la fois des textes, et aussi des sous-textes. Des arts et des natures.
On verra combien la terre n’aura pas été abandonnée à son errance malheureuse. À sa corruption.

Ici, ces mots, ne disent rien. Il ne commencent à dire que dans leur pratique. Et nous sommes concernés, devant mettre en œuvre, ou en acte. Intérieurement et extérieurement. En nous, puis dans le monde.

D’où il est difficile de prendre parti, pour un homme contre un autre, sachant le possible divin en chacun. Le malin possible aussi. Tout cela dans une folie qui peut nous atteindre tous.
Qu’allons nous gagner dans cette direction là ? l’occident s’affronte à l’orient, le nord au sud, les hommes aux femmes, l’humanité s’effondrerait en dépit des prouesses technologiques, des démographies, ou à cause d’elles.

Chacun aura selon son choix conscient.

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