Un ange passe.

Si vous saviez
On ne remonte pas à la surface en une seule foi. De même que le doute a plusieurs degrés. Tout est hiérarchisé. Comme notre besoin de nourriture, variée, bonne ou mauvaise, adaptée. Du pain, des mots, des chants ou des nuages, des ouvrages scientifiques qui donnent à penser, sans se fermer sur des conclusions hâtives, des jeux, et cette mécanique des pouvoirs comme dans un cirque. Et ses horreurs commises. Le pire et le meilleur. Tout est interdit.
Stoppé. Le pire, l’enfer, est fermé, plus moyen d’y aller, et pour ceux qui seraient tentés de pousser les feux des souffrances, des vengeances, des tortures par hystérie ou folie, cela ne fonctionne plus. Les victimes sont consolées. Cela peut sembler lâche de laisser faire les violents sachant que les doux auront leur consolation. Comment donc s’opposer aux violents sinon simplement protéger les doux, qu’ils trouvent un refuge face aux déchaînements. Et prendre sur soi, ce qu’on peut supporter, c’est à dire que nous sommes comme ces boucs émissaires, mais n’en tirons nulle gloire, nul pouvoir ni récompense. Nulle position supérieure.
Au fond, c’est plus simple qu’on croit : je ne suis pas innocent, j’ignorais mon mal, ce faisant je faisais mal, à moi aussi, tout en le refusant et en cherchant une issue qui tenait la route. Par chance ou par miracle, cela se présenta. L’univers, la totalité, les temps prirent un autre visage, avec des hauts, des bas, des nuits profondes, des tornades, des orages et des repos. Partant de là, je pouvais supporter un peu celui qui faisait aussi mal. Sans besoin de lui renvoyer en pleine face ses méchancetés.
C’est un raccourci pour dire qu’on peut tendre vers le meilleur.
Si le bas est fermé, le haut l’est aussi. Mais pas de la même façon. Il est fermé si nous venons avec nos maux. Tout simplement nous ne supporterions pas ce paradis, ce serait un enfer pour nous, sans préparation, sans initiation, on ne remonte pas à la surface sans guide en somme. Guide discret, presque effacé et qui te lâche la main dès lors que tu peux voler de tes ailes.
Être vivant, c’est connaître à la fois le pire et le meilleur. Dans un assemblage qui n’est plus douteux du tout, même si Tout est redoutable, d’effroi. Eh !
Voilà, on ne doute plus de cette totalité vivante. Et nos raisons s’étayent comme des charpentes et des structures fortes. Les temps, les sciences, les génies, les artisans, cela nous nourrit, nous élève. Parce qu’on lutte, contre son démon.
*

Me demandez-vous, le démon de qui ?
Le démon des mondes…
des mers démontées
des montres et des monstres

*

Donc tu gardes ton dieu qui te garde.
Tu continues d’exister, tu restes éveillé parce que tout n’est pas accompli. Il y a ceux qui tiennent à toi, auxquels tu tiens et te font vivre. Ainsi vivant, tu les fais vivre.
La vie précieuse étant ici. Même si le destin nous appelle ailleurs. Cet ailleurs se révèle au cours de cette existence. De plus en plus, de mieux en mieux, en fonction du vécu ici, de ce qu’on accomplit en nous et autour de nous. Cela s’ouvre en fonction de nos actes. Se ferme dans le cas des actes négatifs.
S’il n’y a nul Dieu, si nous n’avions rien de divin en nous, si nous n’étions rien qu’humain, notre mort ne serait rien.
Dieu ne perd pas ses enfants. Ses enfants ne se perdent pas. Ils retrouvent le royaume.
Dans les faits ceci n’est pas accompli, il y a beaucoup de perditions. Beaucoup de malheurs. Des ruptures tragiques.
*
Au Lieu de Dieu, des anges cela peut mieux vous parler.
Dimension angélique incluse, éclosant ou avortant.
Corps vivant dans notre corps. Corps spirituel comme double de ce corps ci.
Nous voilà ranimé ou nous voilà mort. La mort est triste, la vie est joyeuse. La mort est laide, c’est une peine pesante et angoissante. La vie, au contraire, est belle, c’est la grâce, la légèreté. La beauté remplie de lumières. Aussi bien en soi qu’en tout autre. Cela implique que la beauté vivante est salvatrice de soi et des autres, c’est un ensemble. Dans un même mouvement. Une harmonie retrouvée, tout comme nous retrouvons la conscience du temps lié à l’espace. Ce n’est plus clos, limité. Nous n’avons rien transgressé, nous franchissons toute limite. Nous laissons derrière nous nos souffrances. Nous nous rendons au lieu des vivants.

Si nous ne pouvons le percevoir aujourd’hui, à chaque jour qui passe, à chaque instant, c’est parce que nous n’y sommes pas encore, retenus par notre passé, ne sachant pas trop comment nous allons nous en délivrer. En persistant dans nos erreurs, en refusant d’aimer et d’être aimé par ceux que tu n’aimes pas. Bref, s’enfoncer dans une sorte de nihilisme destructeur, sans issue.
Pourtant nous avions des recommandations simples à rendre effectives. Telles que nous pouvions à partir de ça, être autorisé ou interdit de rien. Puisque dans la conscience éveillée il ne saurait être question de faire mal. Ou de se voiler la face avec hypocrisie, faire semblant du bien en commettant des crimes, des vols organisés, des servitudes atroces, ou des adorations de soi.
La vérité nous piège. Nous oblige et nous avale. Ou nous rejette si nous ne rentrons pas en elle, en son réel exigeant. Si nous sommes vrais, nous faisons vivre la vérité. Conjointement à la vie qui y est incluse.
Il est possible alors que ce démon – nié, pas cru – s’efface et laisse la place à un ange.
Un ange passe.

Science sans conscience

Que vaut une science sans Dieu, exactement une science sans conscience ?

Comme si ces univers s’étaient construits sur l’ignorance, sur le doute, ou sur la corruption.

N’importe quel système d’information incluant des défauts ne peut en aucun cas fonctionner.

Eh bien, nous, nous fonctionnons sur ce même mode. Disons grosso modo, que nous contenons la vérité, mais à la nuance près que s’impose à nous, à notre conscience le fait de devoir la reconstituer après cette phase d’oubli, de manque, d’absence, ou de nudité intérieure.

Pour cela, nous sommes seuls, face à nous. Lâchés en pleine mer d’incertitudes, et quelques minimes points de repère.

Ces points ne peuvent être que ces instants critiques et christiques ( nul hasard dans les mots )

qui effrayèrent plus d’un homme en cours d’évolution, c’est à dire ces renversements intérieurs de nos psychés.

Ou de nos pensées, jugements, entendements, relations, vie commune. On ne peut donc pas échapper à la notion d’assemblée universelle des hommes et de la nature.

et de cette notion, ou question relative à la porte des cieux. ( Méta )

C’est pourquoi je suis si buté. On ne va pas au ciel avec des fusées et des techniques, ou de l’or, ou ignorant de quel ciel il s’agit.

Je sais de quoi je parle. Et je ne suis pas seul à affirmer ou nier certaines choses.

Si je vous dis vous avoir vu tels des dieux, ou des hommes ayant peu ou prou oublié d’où ils viennent, et se pensent purs terriens.

Cela sert à quoi ? un exemple entre mille des possibilités qui s’offrent à nous, et nous éloignent de l’abîme.

Partant de là, conscients, éveillés, les maux, les ordures, les dégradations du vivant régressent.

Ce processus d’amélioration évidemment est long à nos yeux impatients ; et les maux, les taches sont tenaces.

Difficile de se détacher de ses tâches 😛

Du doute et d’autre chose

Si

S’il n’y a nul Dieu, il ne reste rien du tout, qu’une puissance maléfique qui nous surplombe, incarnée par ceux qui se déchaînent dans leurs souffrances méchantes. À moins de prétendre qu’il n’y a aucun mal nulle part, qu’il n’y a que des séries d’événements plus ou moins douloureux et sans importance puisqu’ils disparaissent tous autant qu’ils sont, et que tout s’efface. Le meilleur comme le pire, réduits à néant. Cette souffrance présente irréductible mérite-t-elle la piqûre qui l’abrège ?
Même l’amour, même le bonheur peuvent avoir le goût amer et l’écœurement. Au même titre que nos redoutes, et cette chute sans fin.
Nul dieu, nul ange, que de la masse qui s’agite et s’épuise inutilement. Masses subjuguées par ces derniers malins entre les hommes, abusant de leurs malices et perversions, étonnantes révoltes face à cette condition absolument insatisfaisante.
Esprits voulant percer les causes de ces choses, en dominer les raisons, les volontés ou les orientations, les fatalités. Comme volonté de puissance sur le monde. À moins de nier que ceci existe, qu’il existe de gens qui veulent affirmer les pouvoirs secrets ultimes, percer les secrets du vivant et du mort, des désirs et des naissances, des apparitions de ces formes, c’est la moindre des choses. On a le droit. Il n’y a rien qui nous empêche de soulever tout ce qu’il y a derrière le voile, et disséquer le Corps. Et le posséder.
Il semble que quelque chose existe quand même dans ce néant permanent. C’est à dire ces collections de choses dénuées d’être, c’est à dire être autre chose que des choses vouées à disparaître.
Mais s’il y a de l’être ? Lui aussi se pourrait-il qu’il s’anéantisse ?
Ne me chantez pas la chanson de l’amour s’il ne mène à rien. Si ce ne sont que des flux d’hormones qui nous traversent et s’envolent, possessions passagères sous une voûte étoilée de bulles creuses. Si ces chants ne suscitent pas en nous une mémoire, un éveil, et une reconnaissance. Voix d’anges. Voix nous sublimant.

Nous

Et puis nous, dans ce chaos complet, nous reprenons pied petitement. Assaillis par le doute, sans aucun doute. Tremblant de perdre nos vies. Faisant le constat terrible des impuissances. Des faces négatives archi présentes parmi les objets abstraits. Maladies, angoisses, souillures, crimes, bêtises et ignorances, abrutissement et malheurs donc comme un état général du monde. Aucun doute du mal. Que des redoutables maux impossibles à résorber, ou à peine, et maux qui persistent et signent.
Alors, Dieu, vous pensez bien qu’en un sens, n’existe plus. Mais nous, nous existons. Tout comme nous existerons, en pouvant nous pencher sur nos passés, en rire ou en pleurer. Voyant ce Chemin.

Chemin de dieu ou du diable, demande à Méphistophélès, ou à Marguerite ? Songe que s’il n’y a pas de dieu, tu constates qu’il y a des diables d’hommes, dans une situation qui se détériore et nous afflige, apparemment insoluble et sans recours.
Tu n’en doutes pas. Étrange de ne pas douter des maux, et de douter de la médecine.

Ces univers seraient pure création sinistre.
Et souffrances s’achevant dans la tombe des univers effondrés.
Notre part d’ange n’aurait été qu’une pensée chimérique, un souffle de bises dans des tempêtes. Pas d’ange, forcément pas de démon non plus. Rien que des corps humains empreints d’animalité technique, qu’on reporte le plus loin possible dans la durée pour ne pas perdre les données inscrites dans les bobines – disques mous – emmêlées sans racines, ou dont les racines émergent de l’abîme, fortuitement, et y retournent tout aussi inutiles.
Le seul ange qu’on nous promet est celui de l’apocalypse. Le bourrage des crânes fonctionne à plein régime assisté de logique, lame du scalpel.

Rien n’est démontrable, la preuve.
Du silence, la ruse s’exprime douce.
Doux venins, douce absence.
Vivaldi et son violon,
la palette harmonieuse des tons sur la toile
cascades, feuilles, nuages, rayons de soleil
mains posées par où transitent les pensées
les âmes renaissantes.
Nous persévérons malgré ces défaites
à reconstituer nos ailes dans l’urgence.

Là, je ne vous dis pas, ce que Lui pense d’où il pense.
Le fou, la démence lourde de sens.

Un instant de silence vaut mille mots

Comme il est difficile de s’y retrouver dans tout ce qui se passe, ce qui se dit, ces idées émises, ces opinions contradictoires, et ces écritures ! ces vérités mélangées avec des erreurs, ces bonnes actions face aux mauvaises. Difficile de trancher sur tout de façon définitive.

Si on se penche sur la somme des textes, des philosophies ou des littératures, il y a de quoi se perdre. On peut cependant trouver quelque point d’appui. L’intellectualisme pouvant nous égarer de même que les spiritualismes. Le rationalisme n’ayant pas toute sa raison, et l’irrationnel pouvant dériver vers des aberrations, entretenant des confusions, comment pourrions-nous faire pour garder la tête froide, une certaine stabilité, ne pas être dévoré d’inquiétudes, dans le rejet de ce qui nous semble incongru, nous conduisant à la ruine ?

Comme si nous avions été abandonné en plein milieu d’une tempête, sans planche de salut, sans radeau.

à quoi cela tient ? Certains se raccrochent à des vestiges – au demeurant assez séduisants – des sphères passées, des énoncés variés et riches en écritures, mais qui à l’analyse s’avèrent creuses ou à moitié vides.

Elles ne le sont plus ( creuses ) dès lors que nous nous rencontrons. Elles se remplissent de quelque chose en rapport avec nous, nous touchant intimement, comme des ailes d’anges nous effleurent. Là, l’intellectuel ne tient pas forcément la rampe, par ses bavardages, face au spirituel qui reste sans voix, et n’a plus de mot à proposer. Quand des spiritualités tombent entre des mains convaincues que l’intelligence prime sur tout, c’est assez redoutable. Ça vire souvent aux intégrismes, soft ou violents. Et aux guerres de tranchée.

Il était assez rugueux le petit jésus quand il nous réduisait en poussières. Il signifiait par là que nous n’étions pas encore renés de nos cendres, et étions encore enfumés, pleins d’illusions, et donc plus malheureux que normal. Toujours aussi esclaves ou perdus, nous soumettant au premier venu, à qui nous accordons notre confiance. Mais à la réflexion, celui-ci est aussi dans l’ignorance ou la nuit complète.

Il s’agit de nous, de nos lumières propres, de ce qui constitue l’essence originelle en nous-mêmes qui peut être dévoyée. ( partiellement, ou entièrement ? voyez la différence )

Il s’agit par conséquent d’une sorte de mémoire retrouvée, ( un peu comme Rimbaud dans ses illuminations ) et là, c’est comme celui qui arrive à l’air pur, il est asphyxié. Il retourne à ses opiums habituels. ( gauche droite, athée laïc, fanatique, gentil méchant, etc., chocs multiples )

Comprenez que ce n’est pas tout à fait un billet d’humeur, mais un simple constat d’un monde à côté de ses pompes, et à proprement dit personne pour le racheter ? Ou l’avoir déjà racheté. C’est à dire déjà semé les germes d’un monde nouveau, d’une nouvelle configuration planétaire, qui nous oblige à des choix, des réalisations. Forcément et par définition, tout ce qui est du passé ne peut plus avoir lieu d’être.

Vous en déduisez quoi ? Moi, une chose. Que la vérité nous devance, par conséquent nous appelle. ( comme la vie… )

Ce monde

Ce monde malheureux mal gouverné, sans pitié, sans pardon, refusant les vérités simples, préfère infliger des souffrances au lieu de la vie douce, comme si le fait d’être sur cette terre n’était pas suffisant comme source de mal, dans cette condition. On ne sait plus, on a oublié ce que nous sommes en vérité, cette nature d’habitant des univers, devant porter les univers en nous, dans leur puissance insondable. Mission que les anges, animaux accomplissent bien mieux que nous à leur échelle, selon leurs moyens et leur fonctions. En ce sens, nous sommes très inférieurs aux bêtes, du fait de ne pas être ce que nous sommes, nous sommes déchus, et à peine si nous voulons nous relever. Ah, briller face aux autres hommes, imposer nos volontés et de façon machiavélique, diriger, sanctionner, gratifier, diviser les uns contre les autres, alimenter les haines, ça…

Tergiverser

Il ne faut pas aller par quatre chemins. Il y a la vie ou la mort, on est mort ou vivant. Nous existons dans cet entre deux. Dans la balance entre Éros et Thanatos. Nous sommes tenus entre la mort présente, et la vie absente. La mort étant dans le monde. Le monde étant comme un mort. La vie se présente si rarement. Si bien qu’apparaissent à notre insu des formes d’angoisses, ou d’insomnies, dont les causes sont difficilement repérables.
Pour refouler le mort, nous avons des outils, des astuces. Qui peuvent se transformer en pièges, en addictions, en illusions de vie, ou bien en visions de la vie. Mais ceci est si rare, si exceptionnel.
Malgré la rareté de la vie vraie, dès lors que nous la rencontrons, elle est intense. Et ne laisse aucun doute. Nous savons que c’est là où nous avons à nous engager. Investir nos efforts. Comme on épouse celle qu’on aime. On persévère avec elle sur le chemin unique du vivant. Nous nous métamorphosons. Nous sommes métamorphosés. Ce qui est mort en nous s’efface de plus en plus. Notre corps même reçoit les effets bénéfiques de cette transformation.
Se peut-il qu’il devienne lumière pure ? Ça, les témoignages de ce type de phénomène existent-ils ? S’il en existe, sont-ils fiables ? Tout est possible pour la matière. Le plomb en or, l’eau en vin. Et d’autres métaphores.
Un homme illuminé d’un amour pur, irradie. Ces phénomènes d’auras, d’auréoles, on peut accepter sans choquer la raison.
L’inverse également peut se rencontrer, des êtres auréolés de noirceurs, des âmes tombées dans la nuit profonde.
Et dans quelle mesure pourrions-nous prétendre que notre âme n’est pas dans cette nuit, pour une part ? Songer que nous avons deux visages, comme la Terre, le jour et la nuit.
En vertu de ceci, il ne nous est pas permis de juger nos congénères sans savoir de quoi il s’agit vraiment. Nous n’avons que le droit d’éclairer l’autre dans sa nuit, dans la mesure où nous avons quelques lumières à lui rendre. Et réciproquement.
Cela devrait suffire pour chasser la mort. Ainsi nous progressons, c’est une œuvre en commun.
Parmi ces œuvres, il y en a de vie et d’autres de mort. Pour ces œuvres de vie on doit beaucoup mourir. Beaucoup donner de sa vie, de soi.
Par ailleurs, si on y pense vraiment sérieusement, la seul mort qui nous touche de près, c’est celle de l’autre aimé. Là, on meurt avec l’autre. Et donc, on vit aussi dans la vie de l’autre, par la vie de l’autre. On ne vit pas, seul, enfermé, replié sur soi. On a le droit de se prémunir si l’autre nous affecte, nous mine, prend notre vie, et s’interroger de façon réciproque sur nos actes nuisibles affectant les autres. Ou ne leur rendant pas ce qu’ils sont en droit d’attendre de nous.
Dans ces conditions les meilleures, le monde renaît. C’est pourquoi on se doit de créer les meilleures conditions possibles les uns pour les autres. Ces conditions ne tiennent que dans les échanges des connaissances, quand ces échanges sont limpides.
Ça, ce n’est pas surhumain. On sait ce qui est inhumain, ce qui altère gravement notre humanité. Sans même évoquer la dimension des âmes blessées meurtries.
Ceci, cette affection profonde, et profondément douloureuse, n’est pas à la portée du premier venu, sauf en soi, et encore, passe-t-elle inaperçue, recouverte de nombreux voiles, comme lors d’un sursis. Exactement comme la terre, en déséquilibre, en ruptures possibles et soins très difficiles.
On a l’histoire, on peut prendre la mesure des souffrances, des héroïsmes, et des atrocités commises. On peut sur ces données, envisager le pire ou le meilleur. On peut effectuer nos choix. En faire part aux générations suivantes, afin qu’eux mêmes aussi fassent leur choix. C’est la moindre des choses.

Tout a une fin ( une sorte de conclusion )

Être et être

Dans l’être tout est grand. Celui qui « est », est aussi grand que l’être grand. C’est pour cela que celui qui disait : « Si vous me voyez vous voyez aussi mon Père ». Il n’y a nulle ambiguïté. Nulle préséance du Père et du Fils, cela relève du même Être, inspirés du même esprit, dans le même Esprit.
Mais dans nos histoires arrive aussi Satan. Avec ses pouvoirs, ses savoirs, son bien et son mal, nous forçant au choix. De même que Jésus devait savoir et composer avec Lui, en lui-même.
Ne pas éteindre cette force noire, nécessaire dans cette totalité, mais faire régner l’autre, la lumière blanche.
Et puis il y a nos mensonges humains répétés. Comme cette pseudo attente du Messie dont hypocritement on ne veut pas, s’accrochant à celui dont on croit défendre la cause et vérité exclusive, avec quelques fausses couches de tolérance.

Buter sur un mur

Vous pouvez vous demander pourquoi suis-je si buté sur ces mêmes choses, répétées sans cesse. Il y a à cela quelques raisons. D’abord, celle qui part du principe simple que nous ne pouvons absolument pas vivre hors de la vérité, dans le mensonge, l’erreur, ou l’ignorance. Nous serions des naufragés suicidaires. C’est grosso modo ce qui se passe sur terre. À des degrés divers, des effets différents plus ou moins lourds. Non seulement pour les classes infortunées, les pays pauvres.
Face à cela, dans cette déroute où nous nous croyons seuls dans l’univers, ou seuls parmi nos congénères, seuls et sans recours, où nul ne comprend plus rien à rien, où nous sommes livrés à ce monde aliéné courant à sa perte, dans un sentiment affreux et angoissant, que pouvons-nous faire, où allons-nous trouver des solutions, des aménagements de nos peines, du bonheur et de la joie de vivre ?
Il faut ou il a fallu que nous sachions quel est le problème essentiel de l’homme, la première question en nous, en correspondance avec la totalité. Que celle-ci soit planétaire, ou celle d’un cosmos apparemment vide. Curieux phénomène contradictoire face à nous : une terre surpeuplée, un ciel vide.
Et puis chacun d’entre nous réduits à l’insignifiance, devant se soumettre à des injonctions carrément absurdes d’un monde malheureux, oppressif, violent, misérable. Toujours en guerre.
Comme si notre existence était sans solution, ou comme si nous n’avions aucune réponse c’est à dire aucun moyen d’être sereins, et devoir subir les temps dans la permanence des tourments. Bref, l’humanité abandonné dans ce cosmos, comme des naufragés perpétuels. Jusqu’à succomber dans le fond, sans fond.
Non, ce n’est pas notre destin, ce n’est pas en ça que consiste la vérité vivante. Ou pour le dire autrement l’intention pure des éléments composant l’organisation du vivant, – peu importe ce qu’ils sont pour le moment – de même que ce qui nous compose en notre intériorité. Affirmation qui peut sembler gratuite et sans fondement.
Ensuite, dans nos recherches, nous ne pouvons pas ne pas retomber sur les questions posées par nos prédécesseurs, et sur leurs éventuelles réponses dans une chaîne de transmission, plus ou moins bonne. De même que nous sommes bousculés dans nos liens avec nos proches, dans les temps présents.
De tout cela nous en sommes affectés. Et également soulagés dès lors qu’ils sont bons. Ainsi, la bonté, les biens sont en conjonction avec le vrai. De même en poussant les recherches, on ne peut pas rencontrer ces questions relatives à la beauté.

De tout cela, il en ressort une dimension d’un ordre supérieur à celui de l’étroitesse, à la petitesse ou à la pesanteur. Et où nous avons toute notre place. Mais ceci ne fut possible uniquement que s’il y eut des «  anges ». Pour faire face au démon, face à la nuit de notre âme.
Ange ou réalité christique, messianique, présente. Étant toujours ici, en secret. Passant parmi nous, et parfois étant en nous. Nous touchant, tempérant nos folies, nos inquiétudes, angoisses, nos envies démesurées, de même nos désirs de mort.

Où il est question de chaîne

Et donc question des anneaux, des alliances. Des chaînes brisées ou des liens bons qui nous tiennent en vie, des mauvais qui nous font mourir. Question de ce qui nous délivre, ou ce qui nous appesantit.
C’est pourquoi nous ne trouvons pas de solution dans la sphère politique, si elle ne se trouve pas en premier lieu dans la base simple et humaine empreinte de vérités, de lucidités, de conscience des enjeux, ce qui doit porter des fruits dans le monde dans toutes les couches actives. Donc tout part de la base. Des profondeurs qui gisent en nous.

Ouvrant ou fermant les possibilités.

Pour l’heure, comme pour les temps passés, on sait que les pouvoirs ont toujours fermé les portes. Aggravant les tensions, à la fois entre les états, les nations et les communautés qui sont dans le rejet les uns des autres, de même que les sexes. Et dans ces conditions font n’importe quoi.
La pesanteur dont parlait Simone Veil n’étant pas la même que celle d’Albert Einstein ? Ça, c’est à voir.
De quoi aurions nous besoin, si ce n’est de se délivrer de ces bêtises, et de ces méchancetés. Nous ne pouvons pas les trouver exclusivement dans les autres. Nous avons notre part. Et dès lors qu’on trouve la sienne, de nuit, de noirceur, on peut alors commencer à y voir plus clair, et envisager des métamorphoses positives.
Mais comme je disais, débuter, entrevoir et savoir est infernal. Ceci peut paraître paradoxal et absurde. Mais non, la totalité incluant à la fois le jour et la nuit, le soleil et les trous noirs, comme être et néant. L’un ne se peut sans l’autre.
Pour le dire autrement on ne retrouve pas son ciel, son paradis sans passer par l’« enfer ». Mais bien sûr, il faut absolument passer. Ne pas rester dans cette demeure infernale. Là, où nombre d’hommes sont actuellement pris sous les bombes, et où s’annoncent d’autres conflits, des volontés suprémacistes de tous les côtés. Déchaînements atroces. Et où nous ne savons pas stopper le processus, la réaction en chaîne. Où l’individu semble ne « peser » plus rien, face à la volonté collective d’en découdre.
C’est là que nous retrouvons cette puissance d’un Satan, présent en masse dans des multitudes opérant. Satan qui n’est pas mis en lumière. Cette figure ne pouvant déroger à son jeu de maudit. Sauf s’il est inondé de Lumière. Là, il ne peut plus rien, il succombe. Et nous nous délivrons.
C’est une certaine forme de progrès qui se produit tout près de nous. Beaucoup plus conséquente que nous pourrions l’imaginer ou raisonner à son sujet. Le proche à des pouvoirs sur le lointain, le local sur le global. Mais tout débute ici. À notre échelle.
Christique l’homme (ou la femme) qui a terrassé son Satan. Et puis redevient humain parmi les hommes. En effet de quoi, le Christ est répandu sur terre, sur une terre délivrée et vivante, reliée à l’univers.

Bigre, c’est tordu mais c’est ainsi.

Mise au point

On sait que fatalement tout se dégrade, dans un désordre croissant, forcément douloureux. Dans ces conditions nous ne sommes pas sans répondant possible, mais il faut savoir lequel, pour franchir les épreuves. Les millénaires sont marqués par leurs figures respectives nous informant. Mettons ici les figures christiques qui sont à mon sens, celles qui font autorité.
Le Christ donc, plus qu’un personnage est une fonction, une mission, un rôle. Pourquoi, comment cela se produit, accepté ou refusé ?
Dans les maux inévitables du monde, les hommes font appel aux instances qu’ils pensent supérieures à leur humanité. Sachant bien qu’il y a toujours quelqu’un au-dessus de nous dans notre condition très relative empreinte de doutes, d’incertitudes, d’ignorances et de faiblesses. En somme, les hommes prient leur dieu qui y répond forcément. ( prier le néant n’ayant guère de sens on s’en dispensera )

Pourquoi cela prend des allures de puissances très noires, ces horribles dictatures marquant l’histoire ? Ou au contraire ces formes miraculeuses messianiques, prophétiques, révélées mobilisant foules et espérances ?
À un point donné des temps, un homme reçoit en lui ces informations, ces données issues des « cieux ». Mais non pas de façon gratuite ou fortuite, ou vaine, pour son seul intérêt. Cela s’impose comme devoir absolu. Ce n’est pas abusif de dire que cet homme « sait tout ». Ceci dit, c’est infernal. Cela semble disproportionné qu’en ce « petit être », se tienne le « grand être ».
C’était la question posée entre autres à Jésus et sur laquelle les théologiens ont planché pour essayer de résoudre la question épineuse de la Trinité, sans succès et avec beaucoup de déchirures verbales. Mais cela n’a pas d’importance sauf celle de déchirer les hommes en sectes et en puissances ennemies.
Ce rôle ou cette mission n’est pas attribuée n’importe où, n’importe comment, ou n’importe quand ou à qui. Tout y est calibré, signé, plusieurs fois.
C’est à nous ensuite qu’incombe cette possibilité d’en reconnaître les signes, et surtout la qualité des messages. Puisqu’il ne s’agit en définitive que de cela, sans faire fi du messager. Mais sans en faire non plus un culte autour de la personne.
Les éventuelles personnes qui ont connu leur « messie » ou leur « christ » ayant ce lien intime avec cet « humain », ont probablement pu savoir de quoi il était question, entendant de vive voix les réponses et les messages qui leur furent délivrés.
Chose et fait banal entre tous, dès lors qu’il s’agit de trouver un Maître nous enseignant, nous indiquant les voies de vie pour résister aux voies de mort. Pour endiguer cette fatalité et ces désordres.
Rien d’étonnant donc que dans ces conditions décrites, les gens, les masses, s’emparent de leurs messager, ce qui les porte à un degré de foi. Mais ceci n’est pas sans danger, comme on a pu le voir au cours des millénaires passés.
Il faut savoir aussi qu’en ces personnages ayant des savoirs spéciaux, il y eut aussi des pouvoirs spéciaux. Mais qui ne furent pas pour agir sur nous, comme Médecin, mais pour que nous opérions sur nous-mêmes et de nous-mêmes cette Médecine. Question d’information encore une fois, que nous acceptons ou refusons. Médecine prise au sens très large et vaste. De tous les soins à notre disposition, de tous les arts, et les besoins, et les désirs, et les mesures.
Là, il me semble comprendre ce que signifie l’Intelligence Divine.

Cela ne procède pas de notre humanité. Cela vient d’un plan supérieur ordonnant, imposant, et sacrifiant. Mot dont il faudrait analyser le contenu. Et ne pas se fourvoyer. Il ne saurait y avoir une quelconque trace de mort ou de sang dans ce sacrifice. Mais une effusion de lumières.

Les pouvoirs

Puisque les pouvoirs ne cessent d’imposer leurs contraintes, et décident pour ceux sans pouvoir, qui doivent se plier à leurs décisions s’ils veulent survivre, accepter les conditions imposées, les rythmes, les habitats, les peines et les plaisirs, que reste-t-il comme moyen pour le pauvre – c’est à dire l’homme seul – pour s’affranchir de la pesanteur de ces chaînes ?
Les pouvoirs prennent toutes les formes : scientifiques, techniques, économiques, matérielles, psychologiques, spirituelles, politiques, médiatiques, ne laissant nulle ouverture. Celui qui veut s’échapper et trouver sa voie personnelle, en accord avec sa conscience, doit en payer le prix. C’est au prix de sa vie. Les pouvoirs, quelles qu’en soient les modalités, plus ou moins violentes et contraignantes, sont comme des dictatures, dictant les conditions, les moyens et les fins, ne tenant aucun compte des destins des personnes, mais uniquement de la cité, de la société, de l’état, de l’empire. C’est vrai même pour ceux qui gouvernent et ne sont que des pions dans la mécanique, se croyant maîtres des jeux.
Se peut-il qu’il n’y ait rien au-dessus du monde, et au-delà de l’existence dans cet espace temps ? Nous n’aurions qu’à faire ici. Mais ce n’est pas ainsi. Il y a autre chose. Et qui nous touche de près. Qui est en nous, et hors de nous. Que nous pouvons entendre et accepter, entendre et refuser.
Ceci s’exprime et se laisse entendre de façon secrète ou voilée, par des formes artistiques, poétiques, et ses mille canaux relatifs à la « connaissance » . De même par les voix simples et spontanées des humbles, et des innocents. Et la nature qui parle. Sans complications. Tout un processus en somme où nous nous reprenons en main.

Les pouvoirs déguisent le réel. Et nous font croire à un certain réel incontournable, comme des murs sur lesquels nous butons. Sauf quand en nous surviennent des lumières vivantes, des pensées porteuses d’une efficience. Mais là encore, il y a possibilité de pièges, parce qu’il y a des magies noires qui peuvent passer pour blanches et des blanches qui sont prises pour des noires.
Savoir donc à quelle lumière nous avons affaire, aussi bien en nous que hors de nous, qui nous rend nos pouvoirs, de pouvoir vivre, d’être vivant.
Tout cela au prix de sa vie, que nous ne sommes en aucun cas censés perdre. Mais au contraire, gagner. C’est peu de dire que notre vie est en jeu dans ces conditions, et contraintes. C’est le but du jeu. Et de la liberté.
Pour ce jeu, nous ne pouvons plus être seuls. C’est un jeu collectif, un jeu commun. Qui doit en principe porter ses fruits, et nous éloigner du pire.

Ce pire étant cet Empire. Non seulement d’occident, et ses modèles et esclavagismes, mais tous, mondialement engagés dans une conflictualité larvaire.

La saleté, sale mentalité.

Excusez moi d’insister lourdement. Il faut arriver à comprendre
certaines choses et puis les appliquer, ne serait-ce que pour soi-même.
Notre corps, notre existence ici bas ne s’achève pas ici. Ce ne sont pas
uniquement les conditions terrestres qui sont décisives. Nous avons une
existence au-delà de celle-ci. Fonction du lien qui s’opère en nous,
ouverture ou fermeture, cela révèle notre mentalité. Soit dans le
négatif, où nous nous enfermons, soit dans le positif, où nous nous
libérons. Dans les deux cas, la souffrance est inévitable, tout comme la
lutte. Pourquoi arrive-t-on à tirer des leçons de nos souffrances, et
pourquoi nous n’y arrivons pas, retombant dans les mêmes maux, les mêmes
violences ?
Il y a peut-être une question de chance, mais cela ne suffit pas à
expliquer ce fait d’une bonne mentalité ou d’une sale mentalité, ou pour
le dire autrement d’un mental assez sain, plutôt joyeux, ou d’un autre
mental carrément mauvais, haineux.
À mon avis, les conditions existentielles ne suffisent pas à expliquer
la bonté ou la méchanceté. Ou pris sous une autre perspective de l’ordre
du pensé, d’un bon esprit ou d’un mauvais esprit. D’un lien brisé ou
d’un lien retrouvé.
Je pars de l’a priori que l’âme humaine est bonne, divine, porteuse de
lumière. Mais si vous avez perdu le contact avec votre âme, pour des
raisons existentielles, de mots, de méfaits subis et incompris, c’est
une plongée dans la boue, ou les eaux épaisses. Les hommes affligés dans
ces conditions là ne font que rejeter leur enfer sur les autres, dans un
cercle vicieux infernal pour les hommes et les femmes. La mentalité
fasciste ou nazie en résumé.
On la constate et elle sévit, empirant. Le « mal » s’empare de nous,
nous sommes instrument du mal, qui vient aussi de Dieu. Comme un fléau
qui s’engouffre dans nos failles, nos fautes, défauts et faiblesses. (
Cela peut paraître spécieux ce mal venant d’un plan transcendantal
passant par des mains d’hommes. Mais rassurez vous, ceux qui en sont
acteurs ne seront pas épargnés des maux commis, et de se servir d’un
ordre pour cela. Car au fond, rien ne les y oblige. La justice divine
sait où elle doit opérer. Sans passer par nos injonctions. Ou alors,
Dieu est impuissant, inopérant, inexistant, ignorant de ce qui se passe
en lui-même. Ce qui est contraire à toutes les doctrines connues)

Mais si, au contraire, vous avez conservé ce lien – peu importent les
termes, les vocables qui vous l’ont rendu – vous transformez le monde
vers le meilleur, qui ne peut que s’amplifier. Et de ce fait les liens
humains se recomposent vers quelque chose de plus doux et de légers.
Il n’y a plus besoin de lois si rigides, de sanctions, de gratifications
en argent. Les choses viennent d’elles-mêmes à point nommé, sans forcer.
Bref, les assemblées humaines se reforment, ce ne sont plus des légions
armées de crocs.
Nous nous serions délivrés de ces malédictions millénaires. On aperçoit
une lumière au bout du tunnel. Dans ce cas, la Terre a encore de
l’avenir, et les générations auront de quoi vivre.
Hé, la terre n’est pas un lieu de tout repos. On s’y recrée. Ce n’est
pas une mince affaire, que de se retrouver après ces égarements.
La sale mentalité en quelque sorte, c’est dès lors qu’un corps est
séparé de son esprit ou de son âme, réalité se tenant hors du corps.
L’âme ne pouvant plus rien pour le corps. Alors qu’en sens inverse, le
corps, les corps, les sociétés retrouvent leur harmonie.
Mais donc, ces spiritualités passent par la personne, et ne peuvent être
dictées selon l’ordre des systèmes, des religions enfermées dans leurs
principes. Celles-ci ne peuvent être que des sortes d’écoles, non de
formatage, de conditionnement, de diktats moraux.
C’est comme un soleil distant, où en principe toute la terre a droit.