Par delà la Polis.

Par delà la Cité ou l’État, le château du seigneur local. État comme un confetti dans un bocal, où s’agitent mille bonhommes et femmes pour décréter ceci est bon, ceci ne l’est pas, vous n’avez pas le droit de dire ci ou ça, d’exprimer vos rejets vos dégoûts, sous peine d’amendes de privations de droit de vivre. Ils prétendent légiférer sur la haine en ligne quelle farce, pourquoi ne pas gratifier ceux qui ont de l’amour en ligne ?
Curieux spectacle cette chambre de parlottes qui se prend au sérieux et s’investit de pouvoir, de capacité de jugements, de poseur de lois, de créateurs ordonnant la rotation des sphères. Alors qu’ils ne jouent qu’à distribuer les prébendes pour des joujoux mortifères. Ubu féroce persécuteur. Ubu gros bidon mondial.
Des peuples les uns contre les autres pour construire, sur la misère et les esclavages, des Cités où l’on vit mal. Puis quand grondent les révoltes, on envoie le monde à la boucherie.
Où sont nos vies là-dedans ? Quand tu entrevois dans les postes des gens qui se balancent des insanités à la figure, déchirant l’humanité.
Après réflexion je me dis qu’il n’y rien là, rien qui vaille. Ce sont des déviances orchestrées de nos existences par des assemblées peu sages de fous, par des impostures. Ça date de quand ces systèmes de lois pondues qui écrasent les lois naturelles et fatalement génèrent les enfers sur des mensonges, des ruses, des intérêts troubles.
Mais si je suis idiot en politique, je note quand même qu’il y a peu d’amitiés vraies entre les camps respectifs, et des complicités douteuses. Sans cette capacité d’amitié, tout devient inaudible. Ce qui l’emporte, cette soit-disant majorité fondée sur le nombre et non sur la recherche de vérités communes, de biens fondés communs, ça s’achève dans des conflits et des morts.

Ça c’est le côté obscur mais il y a l’autre lumineux.
Analogiquement, nous avons notre prison corporelle sombre, notre enfermement dans ce temps réduit qui nous appartient, et de l’autre nous avons – peut-être – une dimension éternelle, un autre mode d’être, beaucoup plus souple et étendu. Comme si nous n’avions que notre corps actuel pour pouvoir vivre, et délaissions l’autre part comme hypothétique, incertaine, douteuse, suspecte, et par conséquent impuissante parce que rien ne peut l’exprimer.

Eh ben non, il se trouve que parfois elle nous parle. Et agissons en fonction de cette voix. Un peu plus discrète que les bruits de couloirs.
Nous rassemblant mais non sous le drapeau terrible des vengeances et des violences cachées, issues de pensées ou de mémoires ayant subi leurs malheurs. À ce niveau là des blessures humaines infligées fraternellement, nous sommes sérieusement égaux. Mais pas libres. Sommes-nous libres de bien faire ? Ou est-ce que de faire bien ne nous rend pas libres ? Il se peut que faire bien nous fasse mal, soit éprouvant, mais il n’y a pas d’autres issues.
Donc faudrait peut-être cesser les bêtises ? Les mots, les pensées, les actions stupides qui nous font mal. Ce qui dégrade l’ensemble, fait couler l’ensemble dans une espèce de damnation. Comme si un seul pouvait nous sauver si nous ne voulons pas nous sauver nous-mêmes. Chacun d’entre nous doit trouver sa porte, ce qui ne consiste pas à enfermer les autres pour la trouver.
Parce que, sauf preuve du contraire, à l’échelle supérieure de l’humanité ayant recouvré ses esprits, il y a égalité, et reconnaissance des dons et pouvoirs respectifs. En principe, selon cette règle minimale de vie, il ne devrait plus y avoir de travaux forcés, ni de forçats.
Mais bigre, qui a lu et compris ne serait-ce que Lao Tseu ?
On voit bien que cette transformation opérée sur terre sera longue et lente. Mais qu’elle progresse en déjouant les pièges posés sur le chemin. Catastrophique pour certains comme des mines anti personnelles et autres missiles, tout cela étant horrible. Et devra cesser.

Pour que cela cesse, cela ne peut être imposé, mais voulu par les parties en cause, qui déposent les armes. On sait que les parties sont en nombre. Elles sont légions.

Prenez soin de vous.

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