Les pouvoirs

Puisque les pouvoirs ne cessent d’imposer leurs contraintes, et décident pour ceux sans pouvoir, qui doivent se plier à leurs décisions s’ils veulent survivre, accepter les conditions imposées, les rythmes, les habitats, les peines et les plaisirs, que reste-t-il comme moyen pour le pauvre – c’est à dire l’homme seul – pour s’affranchir de la pesanteur de ces chaînes ?
Les pouvoirs prennent toutes les formes : scientifiques, techniques, économiques, matérielles, psychologiques, spirituelles, politiques, médiatiques, ne laissant nulle ouverture. Celui qui veut s’échapper et trouver sa voie personnelle, en accord avec sa conscience, doit en payer le prix. C’est au prix de sa vie. Les pouvoirs, quelles qu’en soient les modalités, plus ou moins violentes et contraignantes, sont comme des dictatures, dictant les conditions, les moyens et les fins, ne tenant aucun compte des destins des personnes, mais uniquement de la cité, de la société, de l’état, de l’empire. C’est vrai même pour ceux qui gouvernent et ne sont que des pions dans la mécanique, se croyant maîtres des jeux.
Se peut-il qu’il n’y ait rien au-dessus du monde, et au-delà de l’existence dans cet espace temps ? Nous n’aurions qu’à faire ici. Mais ce n’est pas ainsi. Il y a autre chose. Et qui nous touche de près. Qui est en nous, et hors de nous. Que nous pouvons entendre et accepter, entendre et refuser.
Ceci s’exprime et se laisse entendre de façon secrète ou voilée, par des formes artistiques, poétiques, et ses mille canaux relatifs à la « connaissance » . De même par les voix simples et spontanées des humbles, et des innocents. Et la nature qui parle. Sans complications. Tout un processus en somme où nous nous reprenons en main.

Les pouvoirs déguisent le réel. Et nous font croire à un certain réel incontournable, comme des murs sur lesquels nous butons. Sauf quand en nous surviennent des lumières vivantes, des pensées porteuses d’une efficience. Mais là encore, il y a possibilité de pièges, parce qu’il y a des magies noires qui peuvent passer pour blanches et des blanches qui sont prises pour des noires.
Savoir donc à quelle lumière nous avons affaire, aussi bien en nous que hors de nous, qui nous rend nos pouvoirs, de pouvoir vivre, d’être vivant.
Tout cela au prix de sa vie, que nous ne sommes en aucun cas censés perdre. Mais au contraire, gagner. C’est peu de dire que notre vie est en jeu dans ces conditions, et contraintes. C’est le but du jeu. Et de la liberté.
Pour ce jeu, nous ne pouvons plus être seuls. C’est un jeu collectif, un jeu commun. Qui doit en principe porter ses fruits, et nous éloigner du pire.

Ce pire étant cet Empire. Non seulement d’occident, et ses modèles et esclavagismes, mais tous, mondialement engagés dans une conflictualité larvaire.

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