Un instant de silence vaut mille mots

Comme il est difficile de s’y retrouver dans tout ce qui se passe, ce qui se dit, ces idées émises, ces opinions contradictoires, et ces écritures ! ces vérités mélangées avec des erreurs, ces bonnes actions face aux mauvaises. Difficile de trancher sur tout de façon définitive.

Si on se penche sur la somme des textes, des philosophies ou des littératures, il y a de quoi se perdre. On peut cependant trouver quelque point d’appui. L’intellectualisme pouvant nous égarer de même que les spiritualismes. Le rationalisme n’ayant pas toute sa raison, et l’irrationnel pouvant dériver vers des aberrations, entretenant des confusions, comment pourrions-nous faire pour garder la tête froide, une certaine stabilité, ne pas être dévoré d’inquiétudes, dans le rejet de ce qui nous semble incongru, nous conduisant à la ruine ?

Comme si nous avions été abandonné en plein milieu d’une tempête, sans planche de salut, sans radeau.

à quoi cela tient ? Certains se raccrochent à des vestiges – au demeurant assez séduisants – des sphères passées, des énoncés variés et riches en écritures, mais qui à l’analyse s’avèrent creuses ou à moitié vides.

Elles ne le sont plus ( creuses ) dès lors que nous nous rencontrons. Elles se remplissent de quelque chose en rapport avec nous, nous touchant intimement, comme des ailes d’anges nous effleurent. Là, l’intellectuel ne tient pas forcément la rampe, par ses bavardages, face au spirituel qui reste sans voix, et n’a plus de mot à proposer. Quand des spiritualités tombent entre des mains convaincues que l’intelligence prime sur tout, c’est assez redoutable. Ça vire souvent aux intégrismes, soft ou violents. Et aux guerres de tranchée.

Il était assez rugueux le petit jésus quand il nous réduisait en poussières. Il signifiait par là que nous n’étions pas encore renés de nos cendres, et étions encore enfumés, pleins d’illusions, et donc plus malheureux que normal. Toujours aussi esclaves ou perdus, nous soumettant au premier venu, à qui nous accordons notre confiance. Mais à la réflexion, celui-ci est aussi dans l’ignorance ou la nuit complète.

Il s’agit de nous, de nos lumières propres, de ce qui constitue l’essence originelle en nous-mêmes qui peut être dévoyée. ( partiellement, ou entièrement ? voyez la différence )

Il s’agit par conséquent d’une sorte de mémoire retrouvée, ( un peu comme Rimbaud dans ses illuminations ) et là, c’est comme celui qui arrive à l’air pur, il est asphyxié. Il retourne à ses opiums habituels. ( gauche droite, athée laïc, fanatique, gentil méchant, etc., chocs multiples )

Comprenez que ce n’est pas tout à fait un billet d’humeur, mais un simple constat d’un monde à côté de ses pompes, et à proprement dit personne pour le racheter ? Ou l’avoir déjà racheté. C’est à dire déjà semé les germes d’un monde nouveau, d’une nouvelle configuration planétaire, qui nous oblige à des choix, des réalisations. Forcément et par définition, tout ce qui est du passé ne peut plus avoir lieu d’être.

Vous en déduisez quoi ? Moi, une chose. Que la vérité nous devance, par conséquent nous appelle. ( comme la vie… )

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