Clarification

Le sens

Ce sens de nos actes, de nos mots ou opinions, doit bien avoir une utilité. S’il est perdu nous pouvons nous y perdre, et nous noyer dans la masse des mots chargés de sens et de non-sens. Ou tomber à côté, ne serait-ce que de nous-mêmes. Si, pour pouvoir vivre ou évoluer de façon positive, vers quelque chose de meilleur, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur le concept de Dieu ( ce que je ne cesse d’en donner les raisons ) cela n’implique nullement que nous puissions établir un contact avec sa réalité ou sa présence, et en sentir des effets au cours des temps qui nous sont impartis, aussi bref qu’une étincelle dans ces nuits. On ne peut guère commencer à voir de quoi il s’agit si nous refusons d’emblée d’entendre, et demeurons tenus dans nos postures d’orgueil, dans nos schémas de pensée, sans faire place nette en notre esprit. Délivré de préjugés, d’arrières pensées négatives, ou de raisons a priori, nous butons sur un monde sans voix qui nous fait douter. Non pas un doute lié au langage mais ce doute de soi, de sa propre réalité. Bref, tout devient d’un noir d’encre. Nous nous cognons aux montagnes littéraires, de ceux qui nous précèdent et ne manquent pas de talents pour nous entraîner dans leur labyrinthe. Mais ce n’est que le leur.
Dieu ne se prouve ni se trouve en mots. Mais dans le feu qui nous habite et nous consume, de telle sorte que le jeune que nous étions dans ses flammes nous poussant à l’action, peut en percevoir les métamorphoses intérieures, avec cette possibilité de meilleur ou de moins bon. Ça ne dépend que de nous, de nos réponses ou de nos choix face aux difficultés que le monde nous impose.
Cela ne dépend nullement d’une courbe de probabilité mathématique, ou des variables d’ajustement proposées par le physicien pour faire coller la théorie au réel de la nature. Cela dépend donc de notre relation entretenue avec Dieu, précisément.
Mais comme cette relation est sans substance effective dans le monde, ou par le monde tel qu’il est dans sa banalité, elle ne se peut que de façon exceptionnelle. Et là, c’est vraiment très délicat.
C’est un peu à la façon de la chance. Si nous pouvons parfois nous sentir traversés par ce divin dans le vin de Bacchus ou les fulgurances d’Apollon, cela retombe vite à plat. Il nous faut dans ces conditions réitérer les expériences, alcoolisées ou les sommes livresques. Ce n’est guère à la portée des enfants que nous sommes. Et il nous manquera toujours un maillon pour faire la jonction.
Bien. Nous ne sommes cependant pas désarmés face au vide existentiel. Amour, amitié, sincérité, courage, modestie, tout cela doit nous autoriser à recevoir mieux ce qui est grand en nous. Et de ce fait nous faire grandir, et voir la vie se modifier vers le meilleur, même dans les conditions difficiles. Nous devrions voir les conditions difficiles se transformer en conditions plus faciles, plus légères, si ce processus est respecté, si nous en prenons soin. Autrement dit nous retrouvons ce divin en nous, sans stupéfiant, ou sans expériences tragiques. Cela s’apaise en nous.
L’idée de dieu n’est plus une idée, un concept, ou un mot, mais s’incarne et se présente, avec tout ce que cela peut supposer comme « surprise ».
Eh, vous savez qu’il y a des choses incroyables. Ces choses ou ces faits ne naissent nullement par simple coïncidence et rencontre accidentelle, sauf rarement. Et si cela se répète en prenant des formes à chaque fois inédites ? C’est un indice.
Nous savons que nous sommes liés à la volonté de « Dieu », mais librement. Il ne saurait y avoir la moindre trace d’aliénation, d’esclavage entre Lui et moi. Entre Elle et moi. Entre Nous.
Ça ne fonctionnerait pas. Nous serions remis dans nos boites comme des pauvres diables.

… maintenant, ce que j’en dis… qu’allons-nous en faire ? … ça me concerne autant que vous, hein, je ne suis pas plus à l’abri que vous, pas plus dans une position stratosphérique…

Après bien des détours

Il faut aller droit au but si cela est possible.
Un homme, semblable à tous les hommes, assumant sa position parmi les hommes, affirme que rien de bon, de vrai, ou d’inspiré ne passe sans lui. Cette affirmation paraît de prime abord outrancière, mais ce n’est qu’une apparence.
Qu’en est-il en « vérité » ? Cela nous met dans une curieuse situation dans nos jugements, au sens de ce qui est audible pour nous. Un homme qui se prend pour « dieu », c’est un peu fort de café. Autant dire un Christ, alors qu’on en a déjà vu d’autres. Avec le peu de résultats quant à l’amélioration de la terre. Toujours prise dans des discussions à perte de vue qui égarent tout le monde, et n’empêchent aucun conflit entres les différents courants de pensées et d’opinions. Il pourrait donc faire figue d’imposteur ou de diable s’agitant en vain, de faux prophète tels que les écritures le dénoncent.
Alors comment savoir ? On peut d’emblée éliminer l’idée que ce sont les mouvements hasardeux de la matière qui décidèrent de la venue de l’homme, de la conscience, ou du vivant dans son plus simple appareil. Il a fallu une sorte d’étincelle voulue pour déclencher les processus, et cette sortie du chaos. De même au sein de nos ensembles sociaux, toujours la proie de forces destructrices.
Bref, en somme, il a fallu « quelqu’un » assumant cette position dans sa chair et son existence, d’un plan ou d’un niveau supérieur, et qui nous l’offrit à notre sagacité, en sachant les réticences et les rejets des uns, de même que les acceptations des autres, toujours en proie au doute.
Et quelques lumières qui percent.
Voyez, il a fallu donc un homme présent à la source et qui sache nous en restituer les données subtiles. Cela renouvelé. Et forcément dans la douleur pour celui qui en fit don.
Suis-je clair ?

Afin de ne pas se mélanger ou rater notre cible, cet « homme » se trouve non seulement en un seul, mais en des circonstances spéciales, comme en plusieurs possibilités, en plusieurs lieux.
Mais pour chacun d’entre nous, il en suffit d’un seul, comme on suit un Maître, qui logiquement est cohérent avec les autres malgré des mots et des langues dissemblables. C’est adapté à notre cas. Et supposé nous libérer.

Après relecture de ceci, je me rend compte que la sortie du labyrinthe ne se fait pas d’un seul coup. Il faut des sas de décompression.

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