Pourquoi

On ne peut résoudre le mal sans savoir où se situe le bien. Résoudre le mal n’est pas possible, il faudrait juste pouvoir s’en délivrer. De même situer le bien n’est pas assez, il faut pouvoir s’y rendre, et savoir de quoi il s’agit.
Pour cela nous avons deux images approximatives, de l’enfer et du paradis. De l’horreur ou d’un bonheur vrai. Avec tous les degrés entre ces deux états, de souffrances ou de joies. Comme deux états incompatibles de la Mort et de la Vie. De l’être et du néant.
Pourquoi ces chocs, ces violences affreuses issues de deux qui revendiquent le Bien, la propriété du bien et maudissent le bien de l’autre ?
Sans erreur possible il ne peut y avoir qu’un bien de même qu’une vérité, sans pouvoir décider de sa vérité formelle, qui reste indicible. Mais se juge selon son fruit. En dehors des mots. Dans cet esprit le jugement n’est pas dans nos mots, mais relève du juge suprême, du jugement dernier inclus en notre conscience. Faisant un avec notre conscience. Avec les maux ou les biens qui sont de notre fait. Nous savons qu’il nous est impossible de nous laver de nos fautes dans le mensonge. On ne peut pas y échapper. On sait qu’on se tiendrait dans une mauvaise conscience, insoutenable et qui nous poursuivrait. Comme une hantise, revenant sans arrêt. Comme si dans ces impairs nous ne pouvions en aucun cas passer les limites ou franchir le mur où nous serions délivrés.
Parce qu’il y a, c’est obligatoire, ce lieu là, d’où nous venons, et où nous voudrions revenir. Ceci, faisant défaut, étant cause indirecte de tous les maux.
Et que nous avons tort dans le mal et même dans le moindre mal, si nous ne le reconnaissons pas. Ce mal nous appartient. Il nous colle à la peau, il nous fait souffrir, nous ne pouvons pas le rejeter hors de nous, cela ne ferait que l’aggraver.
C’est pourquoi nous fûmes incités au repentir de nos fautes, non des fautes que le monde nous impute, mais de celles que nous reconnaissons en nous en conscience.
Dans ces conditions qui peu à peu se remplissent il est impensable que nous demeurions pris en otage dans le pire, et que rien ne s’améliore.

Pour l’heure, c’est encore une descente en enfer.

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