L’échec est de retomber en poussières.
au lieu de retrouver aux origines
nos corps de lumière.
Dans ces effusions de sang
dans ces violences sectaires
ces vols des terres et des vies,
ces horribles hégémonies
qui appellent vengeance sur vengeance
il n’y a aucun espoir.
Archives de l’auteur : ericleny
Du rachat
Nous sommes venus dans ces corps par la puissance des désirs, de nos pères et de nos mères, qui nous ont arraché des lieux où nous étions, soit endormis soit morts. Peut-être étions-nous accomplis ? Ceci doit être rare, ce genre de venue d’un être accompli dans un corps altéré, sans doute pour des raisons d’un ordre supérieur.
Ici nous sommes coupés en deux avec une moitié qui nous fait défaut. Dès qu’on pense avoir découvert quelque réponse, d’autres questions encore plus profondes apparaissent. Des questions relatives à la violence récurrente qui sévit, d’autres à propos des désamours entre les sexes qui ne s’entendent guère, ou le constat affligeant d’un monde suicidaire, de combats absurdes pour une vérité qui échappe à tout le monde.
Avec quelle autre moitié allons nous pouvoir nous sentir dans une unité sereine, si c’est possible en cette existence ? Il semblerait qu’il nous faille franchir les horizons existentiels pour que cela se fasse. Cela n’est plus de ce monde. Ce n’est plus cette puissance des désirs de cette vie qui nous hante, ou nous anime, pas plus que de la voir mourir avec indifférence ou jouissance par vengeance, à cause des souffrances vécues ici. Non il s’agit d’un autre lieu où nous sommes en vie, et de s’y rendre. C’est la question du rachat. De cette reconstitution de nous à nos origines. De savoir d’où nous venons et où nous allons. Ce qui modifie le présent de façon considérable.
Nous serions par conséquent moins attachés aux choses de ce temps. Mais bien plus à celles de nos âmes, de cette séparation effective de notre âme en deux moitiés. Cette affirmation semble fausse, puisque nous sommes dans notre génome un être entier. alors que nos cellules sexuelles sont haploïdes, et paraissent dominer toutes les autres, et poussent les vivants à s’unir. Mais c’est insuffisant comme explication de nos manques.
Comprendre que dans nos chairs, nous manque cette part divine. Plus que celle de l’ange. Un degré au dessus, du fait de notre volonté d’être existant libres. Un homme ou une femme ne peut accepter d’être l’ange de l’autre. C’est cela la définition singulière de l’homme ou de la femme. Il s’agit de plus que de liberté, il s’agit de facultés créatrices, de prises de décision, d’orientation. Il s’agit en vérité de quoi ?
Un ange, suit. Un « dieu », c’est à dire une volonté créatrice et organisatrice sans défaut, sans faille, ni erreur, doit assumer cette position sinon, retombe, et recommence.
La terre a cette mission là, d’être une pépinière des dieux. Par les hommes qui redécouvrent tous leurs pouvoirs.
Il est évident que les effusions de sang sont en sens interdit. Signe d’un échec. Nous retombons dans la fosse.
Philosophie
Le choix
Les hommes n’ont plus le choix. Soit s’enfoncer encore plus dans la bestialité brutale mêlée de diabolisme et de perversité, soit se reprendre et retrouver en eux cette dimension divine. Il ne peut y avoir de vie paisible si nous n’opérons pas ce choix. Dans la négative on ne cesse d’entraîner toutes les violences possibles et sans limites. C’est un monde qui s’enténèbre et tombe, succombe par refus de vérité. Tout un processus historique.
Nous ne venons pas de nulle part. Nous avons des prédécesseurs avertis, connaissant ces choses là, qui devaient être transmises au monde, à ceux qui ne sont pas informés. Les données de la nature brute ne peuvent suffire. Elles sont cependant nécessaires, comme base, comme assise, sans pouvoir nous rendre les sommets, les sphères les plus élevées, c’est à dire les vérités les plus profondes. Celles où nous trouvons notre vie en vérité.
Présentement, de façon dramatique la question se pose à l’échelle mondiale, et dans une moindre mesure à l’échelle locale, même si tout est lié.
Alors quelle est cette question ? C’est celle de l’appropriation du bien. Par conséquent de la propriété et inviolabilité du sacré. À la fois sacré d’ordre de la matière ou de la terre en tant qu’espace, et sacré d’ordre spirituel en tant que présence dans le temps.
Tout cela se générant par la parole, la pensée et l’action. Il y a des clefs pour ouvrir ou fermer les portes. On sait que cela donne des pouvoirs à ceux qui sont informés, face à ceux qui le sont moins. Et des abus de pouvoirs, par la même occasion.
Nous voilà bien désarmés face aux événements. Face aux puissances qui se déchaînent pour s’accaparer les ressources mondiales. Et pour dicter les orientations des mondes dans un même mensonge. Orientation des mentalités vers la boue à la place des lumières. Manipulation à grande échelle des désirs et des privations.
Les outils pour cela ? Nous les avons sous les yeux en permanence, radios, télés, internet, films, musiques, arts, argent, armes, livres, c’est à dire l’ensemble des moyens employés pour des finalités troubles, des intérêts douteux. Les puissants du monde se livrant cette guerre sans merci, dans une fuite en avant qui s’avère sans issue.
Dans ce sens, face à l’impasse nous n’avons plus le choix. Dans la mesure où nous voudrions encore vivre.
Le sens de l’histoire, c’est l’enjeu de l’arbre.